Réforme du collège (suite)

Quelques notes à l'issue de la réunion du 17 Juin 2015.

Les objectifs du Ministère :

- Renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux en combinant des apprentissages théoriques et pratiques
- Tenir compte des spécificités de chaque élève pour permettre la réussite de tous
- Donner aux collégiens de nouvelles compétences adaptées aux monde actuel
- Faire du collège un lieu d’épanouissement et de construction de la citoyenneté, une communauté où l'expérience individuelle et l'activité collective sont privilégiées
- Mettre fin à la ghettoïsation des collèges

Les moyens pour y parvenir : une réforme qui ouvre donc un triple chantier : les programmes, l’organisation humaine et les méthodes de travail :

- des nouveaux programmes pour toutes les matières et tous les niveaux à la rentrée 2016,
- suppression des options telles qu'elles existent aujourd’hui (Latin, Grec, Bi-langues et Classes Euro, Découverte professionnelle),
- des enseignements complémentaires proposés sous deux formes : l'accompagnement personnalisé (AP, sur tous les niveaux) et les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI - 2 par an parmi 8 thèmes), dont les heures seront prises dans les heures disciplines,
- une organisation par cycle avec une répartition des heures par matières et par années sera préparée en conseil pédagogique et votée au conseil d'administration,
- l'apprentissage d'une seconde langue dès la 5ème.

Les conséquences :

- un nouveau programme pour tous les niveaux la même année, entraînant un surcroît de travail pour les enseignants et le renouvellement de tous les manuels,
- paradoxalement par rapport aux objectifs, la disparition du collège unique, les établissements étant plus autonomes dans les EPIs proposés et la gestion des programmes,
- des classes plus chargées (suppression des seuils de nombre d'élèves par classe),
- moins d'heures de de disciplines (maths, français,...) puisque les heures d'EPI seront prises sur ces dernières ! - 486 h en quatre ans soit près de 19 semaines de cours,
- l'aide personnalisée (AP) en classe entière au lieu de le focaliser sur les élèves en difficulté,
- disparition des SEGPA et intégration (?) de ces élèves dans les classes "normales",
- insuffisance de moyens humains pour le travail en demi-groupe (sciences, langues,...).

Que peut-on faire ?

Les enseignants ne peuvent seuls s'inquiéter de la mise en place à marche forcée de cette réforme et font appel aux parents d'élèves pour qu'ils fassent aussi part de leurs inquiétudes.

L'APEI n'ayant qu'une vocation locale, notre action est limitée à la participation des parents d'élèves dans les différentes actions menées et à la signature d'une pétition qui sera disponible à la loge de la cité scolaire ou de manière électronique.

Pour en savoir plus.